Douleur Cancéreuse et médecine générale
2002 1 publicationsPrise en charge médicamenteuse de la douleur cancéreuse en médecine générale.
Objectifs : Description de la prise en charge médicamenteuse de la douleur chez des patients cancéreux suivis en ville.
Méthode : Enquête prospective par courrier, en 2002, auprès des médecins du Réseau Sentinelles (réseau national de généralistes participant à une surveillance épidémiologique). Inclusion du premier patient cancéreux douloureux vu en consultation. Mesure de la douleur par échelle visuelle analogique (EVA). Le traitement avant et après la consultation était recueilli.
Résultats : Sur les 1 113 médecins contactés, 398 (35,7 %) réponses. 248 questionnaires valides. 150 réponses non utilisables, essentiellement par absence de patient éligible. Sexe-ratio de 1,85, lié à un excès de cancers associés au tabac. Avant la consultation, 7 % n’avaient aucun antalgique et 45 % avaient déjà un palier III. Lors de la consultation, 96 malades (39 %) avaient des douleurs modérées ou fortes (EVA > 4 cm). Parmi ceux-ci, 20 % (19/96) n’ont pas eu d’intensification de traitement. Seulement 62/135 patients (46 %) ayant un morphinique à l’issue de la consultation, avaient une prescription d’interdoses.
Conclusion : Première enquête nationale depuis 1995 décrivant les modalités de traitement des douleurs cancéreuses en milieu libéral. Des comparaisons indirectes avec les enquêtes antérieures semblent montrer une meilleure prise en charge de la douleur. Néanmoins, une proportion encore importante de malades n’avait pas reçu de proposition de soulagement adéquat. De plus, les doses de secours ont été trop rarement prescrites. Les efforts de formation des médecins généralistes sur la douleur semblent avoir porté leurs fruits mais de manière encore insuffisante et doivent impérativement être poursuivis.
. Prise en charge médicamenteuse de la douleur cancéreuse en médecin générale. Med Pal. 2004. 3:126-133